Passoires thermiques et DPE : quelles obligations pour 2023 ?
La transition énergétique en France concerne principalement les rénovations des logements, considérés comme étant des « passoires thermiques ». De ce fait, l’État a donc mis en place de nouvelles réglementations concernant ces logements énergivores et néfastes pour l’environnement. Mais, comment savoir si un logement est une passoire thermique ? Quelles sont les aides pour réaliser les travaux de rénovation ? Quel avenir pour les passoires thermiques ? Découvrez l’intégralité des réponses dans notre guide complet sur les passoires thermiques.
Qu'est-ce qu'une passoire thermique ?
Une
passoire thermique ou passoire énergivore est un terme employé pour désigner un logement qui consomme de l’énergie de manière excessive. Ces appartements ou
maisons consomment beaucoup d'énergie pour le chauffage ou sont très mal isolés. Ce qui reflète une mauvaise performance énergétique, ainsi que
des déperditions de chaleur. En conséquence, la facture d'électricité de nombreux habitants de ces passoires thermiques augmente considérablement. C’est avec un Diagnostic de Performance
Énergétique (DPE) qu’il est possible de déterminer l’efficacité énergétique d’un logement.
Qu'est-ce qu'un DPE ?
Le Diagnostic de performance énergétique (DPE) est un dispositif qui évalue la quantité d’énergie consommée et de gaz à effet de serre émis par
un logement. Cette analyse doit être réalisée par un diagnostiqueur professionnel certifié. Il est possible de consulter des annuaires afin d’en trouver un.
Après diagnostic, le professionnel transmet les résultats à l’Agence de la transition écologique. L’ADEME délivrera un numéro à 13 chiffres confirmant la validité du DPE.
Il existe 3 types de DPE :
Que contient le DPE ?
Le diagnostic énergétique doit contenir au minimum les informations suivantes :
La description du logement et ses équipements
Étiquettes énergie et climat
Étiquette énergie |
|
A Excellente performance énergétique |
Consommation inférieure à 50 kWh/m²/an |
B Très bonne performance énergétique |
Consommation comprise entre 51 et 90 kWh/m²/an |
C Bonne performance énergétique |
Consommation comprise entre 91 et 150 kWh/m²/an |
D Bonne performance énergétique |
Consommation comprise entre 151 et 230 kWh/m²/an |
E Performance énergétique moyenne |
Consommation comprise entre 231 et 330 kWh/m²/an |
F Performance énergétique faible |
Consommation comprise entre 331 et 450 kWh/m²/an |
G Performance énergétique mauvaise |
Consommation supérieure à 450 kWh/m²/an |
Étiquette climat |
||
Classes GES |
Quantité de CO2 rejetée par m2 |
Performance écologique du logement |
A |
Émission des GES inférieure à 5 kg équivalent CO2/m²/an |
Logement éco-responsable |
B |
Émission des GES comprise entre 6 et 10 kg équivalent CO2/m²/an |
Logement éco-responsable |
C |
Émission des GES comprise entre 11 et 20 kg équivalent CO2/m²/an |
Logement moyennement polluant |
D |
Émission des GES comprise entre 21 et 35 kg équivalent CO2/m²/an |
Logement moyennement polluant |
E |
Émission des GES comprise entre 36 et 55 kg équivalent CO2/m²/an |
Logement moyennement polluant |
F |
Émission des GES comprise entre 56 et 80 kg équivalent CO2/m²/an |
Logement très polluant |
G |
Émission des GES supérieure à 80 kg CO2/m²/an |
Logement très polluant |
Les recommandations et rapports
Quel est le prix d’un diagnostic énergétique ?
Les tarifs sont généralement compris entre 100 € et 250 €, il est possible de faire plusieurs devis avec différents diagnostiqueurs. Cependant, le prix dépend de plusieurs critères :
Quel avenir pour les passoires thermiques ?
La lutte contre les passoires énergétiques en France s'est concrétisée depuis la loi Climat et Résilience. Elle prévoit de renforcer progressivement les critères de décence énergétique. Au fil des ans, de plus en plus de logements énergivores seront interdits à la location.
Quelles sont les aides pour rénover les passoires thermiques classées F ou G ?
Les travaux de rénovation énergétique d’une passoire thermique peuvent être coûteux. Néanmoins, ils sont éligibles à plusieurs aides financières mises en place par l’État.
MaPrimeRénov'
MaPrimeRénov' est une subvention financée par l'Agence nationale de l'habitat (ANAH). L’aide peut être utilisée dans le cadre d’une passoire thermique, pour financer certains travaux tels que :
De plus, des bonus peuvent être attribués pour la rénovation des passoires thermiques, sur la base des mêmes seuils de revenus que MaPrimeRénov'.
MaPrimeRénov' Sérénité
Cette subvention est accordée aux ménages les plus modestes réalisant un bouquet de travaux entraînant un gain énergétique d'au moins 35 %. Les montants varient selon les ressources du ménage et peuvent atteindre jusqu'à 50 % du prix total des travaux.
Les CEE
Les CEE (Certificats d’Économie d’Énergie) ou les primes Coups de pouce, sont délivrés par les fournisseurs d’énergie et contrôlés par l'État. Il est possible d'obtenir une prime pour l’installation :
L’Eco-PTZ
L’Eco-prêt à taux zéro est un crédit sans intérêt bancaire d'une valeur maximale de 50 000 €, définis selon les travaux effectués.
La TVA à taux réduit
La TVA à taux réduit à 5,5 % s'applique aux travaux de rénovation énergétique, qu'il s'agisse de dépenses en faveur d'économie d'énergie, d'isolation thermique ou d'équipements.
Les passoires thermiques sont dans le viseur du gouvernement. Plusieurs mesures concernent les locataires et les propriétaires d’un logement gourmand en énergie en 2023. Pour rappel, depuis le 24 août 2022, il est déjà interdit d'augmenter les loyers des logements les plus énergivores classés F et G.
Premier changement à venir pour l’année prochaine : l’entrée en vigueur du décret n° 2021-191 relatif au critère de performance énergétique dans la définition du logement décent en France métropolitaine.
Ce texte modifie le critère de performance énergétique, calculé grâce au diagnostic de performance énergétique (DPE), qui entre en compte dans la qualification d’un logement indécent.
À compter du 1er janvier 2023, les passoires thermiques dont la consommation d’énergie finale atteint ou dépasse les 450 kWh/m2 par an sont considérés comme des logements indécents. Ils seront dès lors impropres à la location, mais uniquement dans le cadre de la signature d’un nouveau bail d’habitation. En d’autres mots, cette mesure ne s’applique pas aux contrats de location signés avant le 1er janvier 2023.
En 2025, l’interdiction de location des passoires thermiques s’étendra à l’ensemble des appartements et maisons notés G sur le DPE (consommation annuelle primaire supérieure à 420 kWh/m2). Les biens de classe F suivront en 2028, puis ceux de classe E en 2034.
Pour les propriétaires de logement énergivore, les échéances se rapprochent donc à grands pas. Hellio recommande d’anticiper pour éviter d’être frappé d’une interdiction de location en engageant des travaux de rénovation énergétique dès à présent pour gagner des lettres au DPE.
Instaurée par la loi Climat et résilience du 22 août 2021, l’obligation d’audit énergétique avant la vente d’une passoire thermique était initialement prévue au 1er janvier 2022. Elle a d’abord été repoussée au 1er septembre 2022, avant d’être une nouvelle fois reportée au 1er avril 2023.
À partir de cette date, tous les propriétaires de logements en mono propriété — maisons individuelles ou immeubles en entier — notés F ou G sur le DPE devront impérativement réaliser un audit pour pouvoir vendre leur bien. L’exigence vaut pour le territoire métropolitain, et s’étendra respectivement aux classes E et D en 2025 et 2034.
À noter : les biens déjà sous compromis de vente avant le 1er avril 2023 échappent à l’obligation d’audit énergétique.
Pour rappel, l’audit consiste en un bilan plus complet que le DPE, destiné à :
Il devra être conduit par un professionnel qui répond à des critères de qualification précis2.
La réglementation thermique française est la réglementation cadrant la thermique des bâtiments pour les constructions neuves en France. Elle a pour but de fixer une limite maximale à la consommation énergétique des bâtiments neufs pour le chauffage, la ventilation, la climatisation, la production d’eau chaude sanitaire et l'éclairage. L'actuelle réglementation en vigueur est la réglementation thermique 2012 (RT 2012). Elle succède à plusieurs versions antérieures, aux exigences et aux champs d'application croissants, réglementation thermique 2005 (RT 2005), réglementation thermique 2000 (RT 2000), réglementation thermique 1988 (RT 1988 ou RT88) et réglementation thermique 1974 (RT 1974 ou RT74).
La réglementation environnementale 2020 a pour sigle « RE 2020 », qui remplace le terme « thermique » par « environnement » :
La RE 2020 continue à imposer des contraintes sur :
Tous bâtiments neufs ou parties nouvelles de bâtiment (hors exception) ayant fait l'objet d'une demande de permis de construire déposée après le 1er janvier 2013, hors constructions temporaires destinées à servir moins de 2 ans.
La RT2012 n'est en revanche pas applicable :
Fiche d'application sur le site du gouvernement (comment identifier l’usage d’un bâtiment et l’exigence associée ?).
L’un des points importants de la RE 2020 est de garantir une enveloppe isolante performante afin de limiter les besoins en énergie des bâtiments . Cela implique le traitement des ponts thermiques. Avec l’amélioration de l’étanchéité et de l’ isolation thermique des bâtiments, les ponts thermiques représentent 30 à 40% des déperditions thermiques totales d’un bâtiment. Il est donc primordial de les traiter.
Un pont thermique est une zone ponctuelle ou linéaire qui, dans l’enveloppe d’un bâtiment, présente une variation de résistance thermique. Il s’agit d’un point de la construction où la barrière isolante est rompue.
À cause de cette rupture de l’isolant, la température à la surface du plancher est très inférieure à celle de l’air ambiante. Avec la RT 2012, les constructions sont devenues très étanche à l’air, et ce manque de renouvellement d’air ajouté à cette différence de température crée de la condensation sur les parois froides. On peut observer l’apparition de moisissures due à cette condensation à l’intérieur des locaux.
Pour traiter les ponts thermiques il existe des techniques suivant le type d’isolation :
Réduire les pertes par infiltration d'air (par les petites ouvertures du bâtiment dû à des défauts de construction) dans les bâtiments est très important puisqu'elles représentent une part intrinsèque élevée. Elles se caractérise par deux coefficients :
Dans le but de répondre à l'objectif des 20 % d'énergie renouvelable d'ici 2020, ainsi que de diminuer la production de gaz à effet de serre, la RT2012 impose l'utilisation d'au moins une énergie dite renouvelable pour la construction de la maison particulière. Il peut s'agir :
Afin de répondre à ces, des entreprises ont imaginé des solutions alternatives permettant de développer les énergies renouvelables tout en améliorant les performances énergétiques et environnementales des équipements existants de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire.
Parmi ces solutions de chauffage hybrides couplant gaz et énergies renouvelables commercialisés aujourd’hui en France, la chaudière à condensation gaz, couplée à un chauffe eau solaire permet de satisfaire aux exigences de la RT 2012 et constitue un optimum technico-économique.
Sont également disponibles les systèmes de pompe à chaleur ou de chauffe-eau thermodynamique associés avec une chaudière à condensation gaz.
La pompe à chaleur gaz à absorption, associant énergies renouvelables et gaz avec un rendement de 140 % sur énergie primaire, est aujourd’hui déployée dans le logement collectif et le tertiaire. Dans les prochaines années, elle s’étendra au logement individuel.
La cogénération par pile à combustible couplant localement production de chaleur et d’électricité bénéficie d’un haut rendement global pouvant atteindre 175 %, qui permettra de gagner 20 à 30 % dans les prochaines années. A travers son projet d’envergure « ene.field », la Commission européenne souhaite expérimenter à grande échelle la micro-cogénération, au sein de 11 États-membres en installant 1 000 systèmes d’ici 2016. D’après une étude de Roland Berger Strategy Consultants réalisée en 2015, le marché européen pourrait atteindre plus de 800 000 piles à combustible en 2050, soit 40 % du marché des équipements de chauffage.
En France, une dizaine de fabricants d’équipements de chauffage ont lancé des expérimentations de piles à combustibles hautes et basses températures sur une vingtaine de sites dans ou en dehors du projet ene.field. Certaines sont réalisées en collaboration avec GRDF et l’ADEME. D’ici 3 ans, ces entreprises souhaitent proposer ce système 3 en 1 à tous les particuliers, leur permettant ainsi d’alimenter leur maison en eau chaude, chauffage et électricité à partir de gaz naturel.
Le couplage avec l'utilisation d'écomatériaux et d'une écoconception architecturale et urbanistique prenant en compte la santé environnementale pourrait permettre d'améliorer la qualité de l'air intérieur, d'autant que la haute performance énergétique implique souvent une étanchéité de l'espace intérieur à l'air. Selon Uniclima (syndicat des industries thermiques) la RT 2012 n'est pas assez efficace de ce point de vue : les émissions de particules fines, de composés organiques volatils, de formaldéhyde, enjeu de santé publique sont encore insuffisamment traités, notamment dans les espaces accueillant des personnes vulnérables tels que les malades en état de dépression immunitaire et/ou vulnérables aux infections nosocomiales) ou les enfants (crèches, écoles...). la surveillance de la qualité de l’air devient obligatoire dans certains lieux clos ouverts au public ). Le décret 2011-1728 du 2 décembre 2011 relatif à la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public prévoit la mise en œuvre de cette surveillance : pour les établissements d’accueil collectif d’enfants de moins de six ans (9 000 environ) et les écoles maternelles (17 000 environ), elle devait être effective avant le 1er janvier 2015. Cette obligation a cependant été annulée dans un communiqué du ministère de l'écologie du 24 septembre 2014, au profit d'un guide des bonnes pratiques.
La localisation des prises d'air, la qualité et le nettoyage des échangeurs thermiques, des conduites, des filtres et des bouches et diffuseurs terminaux sont des facteurs à prendre en compte par les architectes.
La plupart de ces exigences étaient déjà prises en compte dans la délivrance des labels officiels existants. Ceux-ci seront probablement à nouveau réévalués pour rester au-dessus des exigences réglementaires courantes.
L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) mettait en évidence un débat sous influence, dans son rapport 2009 sur la performance énergétique des bâtiments. Une « guerre des Trois » impliquant certains courants écologistes, qui s'introduisent dans le débat de la réglementation thermique des bâtiments contre l'électricité, en favorisant l'utilisation du gaz naturel, indirectement contre le nucléaire civil, très souvent sans avantages aux énergies renouvelables et avec des effets à terme contre-productifs sur l'environnement Ainsi, après l'introduction de la RT 2012, la part de chauffage au gaz dans les logements collectifs neufs est passée de 33,5 % en 2009 à 67,1 % en 2013
Selon un rapport de 2014 de l'OPECST qui prépare notamment une « future loi sur la transition énergétique », la réglementation thermique actuelle est parfois un frein à l'innovation, notamment quand cette réglementation est instable (ce qui a été le cas avec les « fluctuations de la réglementation sur les substances ignifugeantes autorisées » pour la ouate de cellulose), ou quand elle rend difficile de « faire reconnaître en France les évaluations techniques effectuées ailleurs en Europe », ou encore quand il s'agit en France de « faire reconnaître par les dispositifs d'aide les labels européens exigeants, comme Passivhaus ou Minergie P ». Ce rapport propose une analyse de la situation française et plusieurs pistes d'amélioration.
Il faut cependant moduler ces quelques conclusions du rapport de l'OPECST car d'une part, un processus d'intégration dans la réglementation de produits, systèmes ou matériaux innovants est mis en place depuis de nombreuses années et fonctionne à la demande (Commission titre V), et d'autre part, il existe en France des labels aussi, voire plus, exigeants que les labels allemand ou suisse (et non européens) mieux adaptés aux savoir-faire, au marché et aux coûts de construction français : les labels Effinergie + et BEPOS-Effinergie.
En outre, la préparation de la future RT 2020 ne répond ni aux objections de l'OPECST dans son rapport de 2009, impliquant certains courants écologistes, qui s'introduisent dans le débat de la réglementation thermique des bâtiments contre l'électricité, ni à celles de l'Académie des technologies de 2014.
La réglementation thermique des bâtiments existants s'applique aux bâtiments résidentiels et tertiaires existants, à l'occasion de travaux de rénovation prévus par le maître d'ouvrage.
Elle repose sur les articles L. 111-10 et R.131-25 à R.131-28 du Code de la construction et de l'habitation ainsi que sur leurs arrêtés d'application.
L'objectif général de cette réglementation est d'assurer une amélioration significative de la performance énergétique d'un bâtiment existant lorsqu'un maître
d'ouvrage entreprend des travaux susceptibles d'apporter une telle amélioration.
Les mesures réglementaires sont différentes selon l'importance des travaux entrepris par le maître d'ouvrage :
Pour les bâtiments existants de plus de 1000 m² soumis à des travaux de rénovation très lourds, le maître d'ouvrage doit réaliser, avant le dépôt du permis de construire, une étude de faisabilité
technique et économique des diverses solutions d'approvisionnement en énergie de la construction.
Cette mesure est destinée à favoriser les recours aux énergies renouvelables et aux systèmes les plus performants. Le maître d'ouvrage a la liberté de choisir la ou les sources d'énergie de la
construction, guidé par les conclusions de cette étude qui viseront notamment à raisonner selon des indicateurs énergétiques, environnementaux et économiques.
Les modalités d'application de ces études de faisabilité sont définies par le décret n° 2007-363 du 19 mars 2007 et l'arrêté du 18 décembre 2007.
La réglementation thermique « globale » s'applique aux bâtiments résidentiels et tertiaires respectant simultanément les trois conditions suivantes:
Pour vérifier cette dernière condition, le maître d'ouvrage compare :
Cette comparaison est réalisée avant le dépôt de la demande de permis de construire ou d'autorisation de travaux.
Compte tenu de l'importance des travaux entrepris, les principes retenus dans la réglementation sont proches de ceux de la RT 2005 applicable aux constructions neuves.
1) L'évaluation de l'état initial du bâtiment
La consommation d'énergie initiale du bâtiment est estimée par calcul. Celui-ci permet d'évaluer la performance initiale du bâtiment, d'orienter les choix de rénovation et d'estimer l'économie
d'énergie réalisée grâce aux travaux par rapport à la situation antérieure.
2) L'économie d'énergie
Après les travaux, la consommation globale d'énergie du bâtiment pour les postes de chauffage, d'eau chaude sanitaire, de refroidissement, les auxiliaires, ainsi que l'éclairage doit être
inférieure à la consommation de référence de ce bâtiment. Celle-ci correspond à la consommation qu'aurait ce même bâtiment pour des performances imposées des ouvrages et des équipements qui le
composent.
La réglementation laisse donc au concepteur la possibilité d'utiliser des équipements ou matériaux de performance inférieure à la référence, dans la limite des garde-fous, et sous réserve d'être
plus performant que la référence dans les autres postes.
Dans le cas des bâtiments existants, cette souplesse permet notamment de pallier à des contraintes liées à l'architecture ou à la conception initiale du bâtiment. Par exemple, l'impossibilité
d'isoler un plancher bas ou de recourir à certains systèmes de chauffage performants pourra être compensée par un effort accru sur une autre partie du bâtiment.
En complément de cette exigence :
3) Le confort d'été
Afin de limiter l'inconfort des occupants et l'utilisation de la climatisation, le bâtiment rénové doit assurer un confort d'été acceptable, dans la mesure de ce qui est possible compte tenu du
bâti existant.
La température intérieure conventionnelle atteinte en été doit donc être inférieure à une température de référence.
4) Les « garde-fous »
Des performances minimales sont requises pour une série de composants (isolation, ventilation, système de chauffage...), lorsque ceux-ci sont modifiés par les travaux de rénovation.
Ces dispositions seront applicables pour les travaux dont la date de dépôt de la demande de permis de construire, ou à défaut de permis la date d'acceptation des devis ou de passation des marchés est postérieure au 31 mars 2008, après parution de l'ensemble des arrêtés d'application relatifs à cette réglementation
Le texte associé
L'arrêté du 3 mai
2007 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants liste l'ensemble des travaux visés et donne les exigences associées.
La date d'application
Ces dispositions sont applicables pour les travaux dont la date d'acceptation des devis ou de passation des marchés, ou à défaut la date d'acquisition des matériels visés est postérieure au 31
octobre 2007.
A qui s'applique cette réglementation ?
Les bâtiments existants résidentiels et non-résidentiels sont concernés par ces dispositions, à l'exception de ceux soumis aux mesures concernant les rénovations lourdes. Ces obligations
s'appliquent :
Elle s'applique également à tous les bâtiments construits avant 1948.
A TITRE D'ILLUSTRATION, UN PARTICULIER QUI FAIT REMPLACER SES FENETRES, INSTALLE UNE CHAUDIERE NEUVE OU ENTREPREND DES TRAVAUX D'ISOLATION DANS SON LOGEMENT, UN PROPRIETAIRE BAILLEUR QUI FAIT REALISER DES TRAVAUX POUR REMPLACER UNE CHAUFFERIE D'IMMEUBLE, UN PROPRIETAIRE DE LOCAUX DE BUREAUX QUI RENOVE SON INSTALLATION DE VENTILATION, ... SONT SOUMIS A DES OBLIGATIONS DANS CE CADRE.
A titre d'exemple
Lorsque des fenêtres sont remplacées, les nouvelles fenêtres doivent, sauf cas particulier précisé dans le texte, présenter une performance minimale qui correspond à un double vitrage à isolation
renforcée ;
Lorsque les combles perdus d'une maison ou d'un immeuble sont isolés, une résistance thermique minimale R de 4,5 m2.K/W est exigée, c'est à dire
environ 15 à 20 cm d'isolant thermique selon le type de matériau;
D'autres éléments font l'objet de dispositions spécifiques, détaillées dans l'arrêté du 03 mai 2007.
Sources : https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F32351 - https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F31687
34420 Villeneuve les beziers
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